Alors que BNP Paribas immobilier (Côté ville, Côté jardin) et Nexity (La Fabriq, So arty, Influence 1 et 2, Grande Halle) se partagent la promotion immobilière sur la phase 2 des Docks, la rue des Rosiers va aussi connaitre dans les prochaines années une frénésie immobilière avec pas moins de 700 logements programmés. Ce qui n’est pas sans poser question sur la circulation sur une rue des Rosiers déjà en limite capacitaire.
Ex site Valeo : de nouveaux logements par BNP Paribas immobilier
Au 11 de la rue des rosiers, BNP Paribas immobilier va construire 234 logements et 170 places de parking en 3 bâtiments sur un terrain de 5000 mètres carrés situé rue des Rosiers à l’emplacement de l’ancienne usine d’équipement automobile Valeo qui fermé ses portes en 1991 à laquelle avait succédé le siège de cette même entreprise. Les travaux vont commencer au dernier trimestre 2016 pour s’achever fin 2018. A noter que l’ancienne municipalité avait acquis ce terrain (12 millions d’euros) dans le but d’y bâtir un nouveau centre administratif. La revente de ce terrain et le produit exceptionnel qui en a été tiré n’est pas pour rien dans le spectaculaire redressement des finances de la Ville en seulement un exercice compatble revendiqué par la Mairie.
Ex site Wonder : sur 2 hectares, 500 logements et un village du vintage porté par Habitat
En plein cœur des puces sur le site de l’ancienne usine de piles Wonder situé au 77 rue des Rosiers (actuellement c’est là que se trouve l’Habitat 1964, les galeries Until then, l’éclaireur, Mademoiselle Steinmitz) et, le squatt artistique de 1700 mètres carrés Le Wonder (accessible par la rue Marie Curie, n’hésitez pas à aller voir, ça vaut le détour) un très gros projet immobilier et commercial est en développement sur 2 hectares. Porté par la Foncière Volta, dont l’un des principaux actionnaires est CAFOM, la maison mère d’Habitat (tout s’explique) le projet verra la construction au bas mot de 500 logements (35 000 mètres carrés de logements en R+9 max) un parking de 600 places (pour les propriétaires mais aussi accessible aux visiteurs des Puces) d’un village du vintage de 25 000 mètres carrés, d’une crèche, d’un hôtel, d’une salle d’expo, d’une salle de sport, d’un cabinet médical. Début des travaux si l’enquête publique est favorable et après une très sérieuse dépollution du terrain (une usine de pile ça fait des dégâts).
M.O.B Maimotan of Brooklyn : le nouvel hôtel-bar-restovegan-cinéma-jardinpartagé-librairie-monastèrelaïc.
A l’angle de la rue des Rosiers et de la rue Gambetta, Cyril Aouizerate, le cofondateur des Mama Shelter, va ouvrir le premier hôtel M.O.B. (« Maimonide of Brooklyn ») à Saint-Ouen sur un concept de motel urbain/monastère laïc design à prix modiques (dès 69 €), 120 chambres épurées sans télévision, potager, table d’hôtes végétalienne, bio et locavore, librairie. A 15 mn à pied des Docks. Un futur eldorado de branchitude. Ouverture à l’automne 2016.
[proposée par Sergio]
Commentaires
Il assez courant de voir les projets immobiliers fleurir (mot plus doux et de saison que "frénésie") dans des territoires anciennement industriels visant une reconversion. L'attractivité de St Ouen n'est plus à rappeler, mais sa situation est exceptionnelle.
Ces deux pôles majeurs de développement (et de branchitude), que sont les quartiers des Puces et des Docks, auront très certainement une incidence positive sur le reste de la ville.
L'usine Wonder en est un. Ce bâtiment rappelle la lutte des ouvrières pour améliorer leurs conditions de travail.
On n'imagine pas aujourd'hui dans quelles conditions les ouvrières fabriquaient les piles, noires de la tête aux pieds, à cause du mercure et du plomb.
En mai 1968 cette usine est en grève. Chaque jour une assemblée générale décide de sa poursuite. Fin mai, alors que la France reprends peu à peu le travail, l'usine Wonder de Saint-Ouen-sur-Seine reste en grève, les ouvrières refusent de retourner au travail.
Le 10 juin 1968 la reprise du travail est votée avec 560 voix pour et 270 voix contre (un vote organisé par la direction avec une pression sur une partie du personnel).
A l'époque les CHSCT n'existaient pas dans les entreprises. Pas de visite, pas d'expertise, rien de ce processus qui améliore la santé des salariés.
C'est à cette époque que LA FRANCE EN MARCHE veut nous ramener.
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