Futur hopital Bichat - Beaujon

W. Delannoy veut obtenir des compensations financières, ce qui est normal et souhaitable pour les finances de la ville auxquelles nous allons contribuer également... Toutefois, je crois qu'il a intégré le fait qu'il ne pourra pas s'opposer au projet de l'APHP quelles que soient les conditions.

De toute façon, même pour un projet hospitalier le terrain n'est jamais gratuit et l'ap devra logiquement s'intégrer dans le bilan de zac éventuellement d'ailleurs revu pour elle.

Je n'ai pas de doute sur le fait que de brillants architectes sauront relever le défi d'un hopital dans la ville.

Je note par ailleurs que cela de toute façon bien mieux que ce qui existe aujourd'hui. La question à cette égard me semble davantage être celle de l'opérationnalité des décisions à intervenir et de leur caractère irréversible.

Rien ne serait pire que de réserver puis de changer d'avis ce qui ne serait bon ni en termes financiers, ni en termes urbains.

Après, ce genre de dossier est un paquebot à 10 ans dans la logique de ce qui a pu se faire pour l'hopital européen Georges Pompidou et cela engage certainement l'Agence régionale de santé sur les équilibres d'offre de soins ; l'ap sur l'organisation des déménagements ; des accords interministériels sur les financements et les autorisations d'engagement.

Bref : du grain à moudre pour un certain temps. La ville là dedans c'est tout petit et mon sentiment est que mieux vaut être allant, négocier ensuite des mesures d’accompagnement en jouant sur le fait que c'est sur le territoire communal et que la règle d'urbanisme demeure (pour quelques temps encore) une affaire audonienne.

Article du Parisien.

Aux yeux de William Delannoy, le maire (UDI) de Saint-Ouen, les dés sont jetés : « Pour moi, Clichy, c'est fini. Bichat, c'est fini. Je crois qu'il ne reste plus que nous. » Lundi soir, lors du conseil municipal, il semblait de fait en position de force pour négocier avec Martin Hirsch, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Ce dernier est à la recherche d'un port d'attache pour le futur hôpital Nord du Grand Paris, qui permettrait de rassembler « la plus grande part des forces médicales et de recherche » de deux hôpitaux existants : Bichat (Paris XVIIIe) et Beaujon (Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine). Martin Hirsch est même venu vendredi rencontrer le maire de Saint-Ouen « pendant deux heures », a confirmé hier l'AP-HP, afin d'évoquer une possible implantation dans le quartier des Docks.

Un manque à gagner de 50 M€ à 60 M€ selon l'élu

Sauf que William Delannoy ne l'entend pas du tout de cette oreille. « Martin Hirsch est tombé peut-être sur un ovni, le seul maire de France qui n'était pas spécialement emballé par l'arrivée d'un hôpital dans la ZAC des Docks. Pourquoi ? Comment peut-on être contre un hôpital quand on est maire ? Tout simplement parce qu'il y a un équilibre dans cette ZAC : la charge foncière, l'aménagement et ce que vous devez en récupérer avec les droits à construire. » L'acquisition d'un terrain par un promoteur, par exemple, peut générer des droits à construire au profit de la collectivité. Lundi soir, il a expliqué sa position à l'ensemble du conseil : « Je me suis posé la question : quel est le coût de l'arrivée d'un hôpital ? C'est 1 200 logements en moins à construire », calcule-t-il. Selon lui, ces logements en moins représenteraient « entre 50 M€ et 60 M€ de manque à gagner » pour la ZAC des Docks. Lors de la rencontre de vendredi avec Martin Hirsch, il lui fait savoir que l'implantation « passerait forcément par une indemnisation ». « Il faut que l'Etat prenne conscience que tuer financièrement cette ZAC, c'est couler Saint-Ouen derrière. [...] Un hôpital ne rapporte rien », juge l'édile. Autre inquiétude, selon lui : le risque de « cassure urbaine » que créerait l'arrivée du projet hospitalier, avec « des Audoniens qui vont vivre côté Saint-Ouen et ceux qui vivront côté Clichy ».

Dans le cadre de sa réflexion, le directeur général de l'Assistance publique, qui tentait de joindre par téléphone le maire de Saint-Ouen depuis la mi-novembre, avait fini par lui écrire le 29 décembre. Il lui a indiqué vouloir « étudier l'intérêt et la faisabilité de l'implantation » du futur hôpital et d'un pôle universitaire et de recherche dédié à la santé et aux biotechnologies aux Docks. La parcelle pressentie est située au niveau « des fourrières, de la RATP et face à Conforama », a décrit dans les grandes lignes William Delannoy, lundi soir.

Dans un communiqué commun datant du 2 décembre, l'AP-HP, la ville de Paris et l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France s'accordaient déjà sur le fait que « ni la réhabilitation, ni même des opérations lourdes de mise aux normes et d'humanisation des tours de Bichat et Beaujon » ne pourraient permettre de répondre à « la qualité et sécurité des soins ». Les Docks pourraient alors être la meilleure piste pour l'AP-HP, d'autant qu'une nouvelle ligne de métro (la 14) desservira le quartier.

A noter quand même que le directeur général de l'AP-HP (rien que lui!) a tenté de joindre Delannoy au téléphone depuis la mi-novembre et pendant 1 mois et demi!!!!! Du jamais vu...

A noter quand même que le directeur général de l'AP-HP (rien que lui!) a tenté de joindre Delannoy au téléphone depuis la mi-novembre et pendant 1 mois et demi!!!!! Du jamais vu...

Lors de la présentation qu'il a faite au conseil, il était même très "fier" de son comportement méprisant. Je ne pense pas que ce soit le meilleur moyen de défendre son point de vue.

La question est de savoir si oui ou non un hôpital serait une valeur ajoutée pour Saint-Ouen et notre futur quartier. Je n'ai pas vraiment d'avis sur la question. Et vous ?

La réponse dépend du degré d'ouverture vers l'extérieur du CHU. Le point positif c'est l'université et l'amélioration radicale de l'offre de soins sur saint ouen.

Je n'ai pas d'éléments précis à donner pour alimenter la discussion. Ce que je sais, c'est que Clichy se bat pour ne pas perdre "son" hôpital. Les élus et la population sont très attachés à Beaujon. Il y a déjà eu beaucoup de réunions, de pétitions...

C'est un "repère" dans la ville, un moyen de la faire connaître, des soins de qualité à proximité, des emplois...

Je peux essayer de me renseigner pour connaître l'impact financier actuel sur les finances de la ville.

Les Clichois s'inquiètent également du devenir du bâtiment. Quelle sera sa reconversion ou sera-t-il démoli ?