Le site du« superhôpital »sera choisi avant l'été
SUR LE PAPIER, c'est comme si c'était fait. «Superhôpital »,
« hôpital universitaire de demain »,« CHU digital » ... La fusion des hôpitaux Bichat (XVIII e) et Beaujon
(Hauts-de-Seine), programmée pour 2025, se heurte pourtant toujours à de vives critiques de chaque côté du périphérique. A Paris, les élus PCF-Front de gauche
du XVIII e lanceront le 25 avril une votation citoyenne « contre la mort d'un hôpital de proximité ». A Saint-
Ouen (Seine-Saint-Denis), l'une des deux villes envisagées pour accueillir le futur « hôpital universitaire nord
du Grand Paris », le maire (UDI) est réticent. William Delannoy réclame des compensations à la mesure des
surfaces sacrifiées : des terrains de la ZAC des Docks sur lesquels sont prévus des logements.
La première réunion publique d'information, organisée ce mercredi par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), n'a pas levé les inquiétudes. Mais elle a au moins balayé une crainte : Bichat ne fermera pas totalement. L'établissement du XVIII e arrondissement sera même
« renforcé sur certaines activités de proximité », a promis Martin Hirsch, le patron de l'AP-HP.
L'hôpital gardera une plate-forme ambulatoire, des soins de suite et de réadaptation, la gériatrie, un service
de prise en charge des maladies chroniques et une activité de psychiatrie.
L'AP-HP évoque aussi « une offre ambulatoire pédiatrique, en lien avec l'hôpital Robert-Debré », situé dans
le XIX e arrondissement.
Le choix définitif du site retenu pour accueillir le futur hôpital nord devrait quant à lui intervenir « on espère
avant l'été », a précisé Martin Hirsch. A l'AP-HP et à Paris, la préférence pour Saint-Ouen ne fait pas
mystère. Une réunion avec le maire de la commune est prévue aujourd'hui pour tenter de le convaincre.
«Les perspectives de desserte, l'absence d'hôpital à Saint-Ouen, l'intégration dans la ville, etc. : les meilleures conditions sont remplies », s'enthousiasme un élu parisien.
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Je suis en grande partie d'accord avec toi Sergio, ça peut être un vrai atout dynamisant. Les architecte devront penser le projet intelligemment pour une intégration dans le tissu urbain. En outre, cela pourrait permettre de réveiller d'autres projets ne trouvant pas d'investisseurs, notamment les deux programmes tertiaires dans les îlots Eiffage et Bouygues.
Une crainte cependant, la rapide saturation de la ligne 14 qui en plus de desservir Pleyel et Saint-Ouen, passera par la Zac des Batignolles et les Docks donc et leurs équipements publiques d'envergure.
En tant que Clichoise et future Audonienne, je suis très contente qu'une décision soit prise, car cela fait des années que nous signons des pétitions et manifestons pour garder "notre" hôpital à Clichy.
Beaujon fait partie intégrante du territoire de Clichy. Il faut dire qu'on ne peut pas visuellement l'ignorer... mais ce n'est pas la seule raison de l'attachement de la population à l'hôpital. Je crois que nous sommes "fiers" d'avoir un hôpital sur notre commune.
Si Clichy n'est pas choisie je le regretterai sans doute, mais je crois objectivement que l'emprise foncière est plus importante et plus adaptées à un projet de cet ampleur à Saint-Ouen.
Les hôpitaux existants ne seront sans doute pas désaffectés (et détruits) car cela coûterait une fortune. La question de leur reconversion sera sans doute délicate.
J'ai eu l'occasion, à plusieurs reprises, pour ma famille, mes amis ou moi-même de me rendre à Beaujon, aux urgences en particulier, et dans ce cas, on est très content de ne pas traverser tout Paris pour être pris en charge par des médecins.
Je partage également l'avis de ceux qui pensent que ce pôle médical et universitaire est une excellente occasion de valoriser Saint-Ouen et la Seine-Saint-Denis. Cela permettra, peut-être, de régler d'autres problèmes qui ternissent l'image de la commune ou du moins d'en limiter l'impact médiatique.
En effet il faut que les architectes lorsqu'ils y travailleront veillent à ce que l'échelle métropolitaine n'écrase pas tout. Mais certainement le maire saura convaincre de cela.
Je me pose la question de ce qui accélère le sujet. Peut être l'AP HP a t elle des garanties sur la valorisation de Bichat. Si tel est le cas il y a matière à négocier des mesures compensatoires : aménagement de voirie (l'occasion de remettre sur la table l'aménagement de la nationale), compensation d'une partie de la paume de charge foncière et en effet pourquoi pas discussion sur les berges.
Sur le temps cependant attention un tel projet sera long et cela signifie donc une mise sous cloche du terrain pour un certain temps. Peut être des idées intéressantes de gestion transitoire peuvent être imaginées.
Bref une grande page blanche que nos édiles devraient aborder dans une posture de négociation constructive.
J'ai un très bonne article de la revue étude foncière qui date un peu mais qui montrait que la valeur d'un bien est influencée par une multitude de critères et qu'il est difficile de raisonner comme sur un marché classique en économie. Chaque bien est spécifique et chaque acquéreur a ses critères. Parmi les critères qui cependant ressortaient comme influant le plus la formulation du prix, le niveau des écoles (regardé sous l'angle des %ge de passage en 6° et en 2°) arrivaient en numéro 1.
Venaient ensuite la commercialité du site, les vues ainsi que l'orientation.
Dans la perspective de ce type d'approche micro économique il me semble qu'un hopital s'analyse comme une externalité après à voir si elle est positive ou négative sur le prix.... A voir !
Je tiens l'article de la revue étude foncière à la disposition de ceux qui seraient intéressés.